Photos : Thomas Jantscher, Delphine Burtin et L'Espérance

LE DIRECTEUR DE L’ESPÉRANCE TIRE SA RÉVÉRENCE

Droit à la sexualité

Un exemple? La sexualité. Les équipes, formées en ce sens, dispensent des conseils aux résidents autour de leur vie intime, avec l’appui d’une sexopédagogue. L’Espérance fait aussi appel à des assistants sexuels. «La ratification par la Suisse de la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées a changé le regard du public et a permis de donner plus de considération aux patients atteints de déficience.»

Si la perception du handicap a évolué au fil des décennies, d’autres paradigmes ont passablement changé la donne en termes d’accompagnement des bénéficiaires. «Avec les progrès de la médecine, ils vivent plus longtemps, ce qui demande des adaptations en termes de soins et d’infrastructures.» D’ailleurs, L’Espérance ouvrira en 2019 une structure destinée aux résidents vieillissants.

Thérapie équestre à L'Isle

Autre évolution marquante, mais dont les causes restent floues: l’augmentation des troubles du spectre de l’autisme. «On ne s’explique pas cette recrudescence. L’une des hypothèses tient au fait que les gens ont des enfants de plus en plus tard, mais cela n’explique pas tout.» Là encore, l’institution a pris les devants pour offrir un cadre de vie douillet aux jeunes atteints de ce trouble. «Nous avons reçu, en don, un complexe équestre à L’Isle, où nous allons créer un internat scolaire doté de cinq appartements et de deux classes. Une ergothérapeute proposera un travail avec des chevaux.»

Construction de la structure pour les résidents vieillissants, création d’un internat, mais aussi rénovation des ateliers: le nouveau directeur aura du pain sur la planche. «Je suis persuadé que L’Espérance a tous les atouts pour continuer d’évoluer», conclut Charles-Edouard Bagnoud. (24 heures)

(Créé: 17.08.2016, 08h17)